lundi 19 novembre 2012

Le Plessis-Brochard (Quelaines, 53)

 
Le Plessis-Brochard à Quelaines (photo : Guy Bellanger)
 
 
Jusqu'en 1413 : famille BROCHARD

"En 1259, Jehan BROCHARD, seigneur du Plessis-Brochard en la paroisse de Quelaines "
Bulletin de la Société de l'industrie de la Mayenne, Volume 2, page 351
 
 
De 1413 à 1437 : famille de SCEPEAUX

Yvon de SCEPEAUX, seigneur de Gaubert, second fils de Jean, seigneur de Scepeaux, fut seigneur de la Touche-Baron, de la Motte-de-Balou en Craonnois, & en partie de l'ìle d'Athée, suivant l'aveu que Jean de Scepeaux fit au Connétable d'Albret le 3 janvier 1406 tant pour la part qu'il avoit dans cette terre que pour celle qui appartenoit à Sauvestre de Scepeaux son neveu et à Yvon de Scepeaux son frère. II est aussi nommé à cause de sa terre de la Touche-Baron , dans l'aveu que Gilles Quatrebarbes chevalier donna la même année au Connétable de sa terre de Cheorchin. II est encore fait mention de lui à cause de sa terre du Plessis-Brochard, dans l'aveu que Jean comte d'Alençon donna l'an 1413 au roi de Jérusalem et de Sicile, duc d'Anjou.
Femme, Renée BROCHARD, dame du Plessis-Brochard, dont :

1. AMAURY de Scepeaux, seigneur de Gaubert, qui suit.
2. Marguerite de SCEPEAUX, dame du Plessis-Brochard qu'elle eut en partage avec Roberde de Scepeaux sa sœur, et dont elle donna aveu au comte d'Alençon l'an 1435, épousa Jean de la Villarmois, écuyer, seigneur de la Villarmois, avec lequel elle vendit l'an 1437 le fief du Plessis-Brochard à Henry de Villeblanche, seigneur de Martigné-Ferchault, chevalier.
3.Roberde de Scepeaux , dame en partie du Plessis-Brochard, fut mariée à Jean Aubry, écuyer, seigneur de Villetremaise et de St Cyr au Maine, avec lequel elle approuva en 1437 la vente faite par sa sœur.

(Histoire de la Maison Royale de France, et des grands officiers de la Maison royale de France T7, Page 227, Anselme de Sainte-Marie, Ange de Sainte-Rosalie - 1733)
 
"60° Yvon de Sepeaux, homme de foy lige à cause de sa femme par raison de son domaine et appartenances du Plessis-Brochart (en Quelaines) tant en fiez que en domaines pour tant que il y en a tenu de moy et m'en doit quarante jours et quarante nuiz de gardes à la dicte ville de Chasteaugontier d'un homme suffisamment armé et apparei lé selon son estat avecques sa famme et mesnage par temps de guerre, o avenant cemonce."
Aveux de Chateaugontier, 25/08/1414 (Archives Nationales, P338)
Source : Bulletin historique et archéologique de la mayenne


De 1437 à 1515 : famille de VILLEBLANCHE

Henry de VILLEBLANCHE, seigneur de Martigné-Ferchault, chevalier
 
"60° Messire Henri de VILLEBLANCHE ... à cause de la moitié ... du Plessis-Brochard
69° Messire Henri de VILLEBLANCHE ... à cause de sa femme ..."
Aveux de Chateaugontier, 10/09/1453 (Archives Nationales, P337)
Source : Bulletin historique et archéologique de la mayenne

 
De 1515 à 1518 : famille de FESCHAL

René de FESCHAL possédait des vignes en Quelaines et était aussi seigneur de la chatellenie de Meslay qu'il prit de Guy, 15e comte de Laval, pour 135 livres de rente. C'est en 1490 qu'il acquit de Marie de Luxembourg les chatellenies de Bouere et de Grez, et en 1515, la terre de Vignes et seigneurie du Plessis-Brochard, que Jacques de VILLEBLANCHE, seigneur de Maumusson, fils puiné de Henry, baron de Brond, lui vendit ...
Revue de l'Anjou - Volume 7 - Page 35


De 1518 à 1579 : famille de BREE

Gilles de BREE, écuyer, seigneur de Fouilloux, Montchevrier, Saint-Denis-du-Maine, Saint-Loup, la Tichonnière à Poillé, le fut aussi de la terre des Vignes et du Plessis-Brochard, en Quelaines, de Levaré-Ouvrouin et la Bonnaudière à cause de sa femme. Il acquit du comte de Laval la seigneurie du Creux, autrement dite : Entrammes, dont Fouilloux relevait précédemment, et rendit par aveu en 1503 un fief volant qui dépend de Saint-Denis à Jeanne de Feschal, dame de Malicorne et de Chemeré-le-Roy ; il rendit en même temps celui de Douet-Sauvage au duc d'Alençon, à cause de Château-Gontier, et reçut foi et hommage pour Savigné de Jean Gandon, procureur de Louis Auvé, écuyer, seigneur de Soulgé-le-Bruant. En la même année 1503 Guy des Ecottays, baron d'Ingrandes, lui fit pareille obéissance par le Douet-Sauvage à raison des métairies d'Aviré, du Tertre et du grand étang d'Ingrandes.
 
L'an 1506 Guyon de Cervon, seigneur des Arcis, lui rendit aveu des fiefs de Clavières à cause de Saint-Denis, et en 1513 Jeanne de la Douce, veuve de Jean Piedouault, écuyer, lui fit foi et hommage pour la Douce (en Saint-Denis).
 
En 1515, Pierre d'Argenton lui rendit aveu de la Suhardière (Daon), par le Douet-Sauvage, et en 1517 François d'Aubigny, seigneur dud. lieu, des Loges, et des Valettes, en Houssaye, lui rendit celui de la Rivière à cause de Anne Palu, sa femme.
 
En 1523, il rendit aveu des fiefs de Saint-Michel, nommés présentement les fiefs de Fouilloux, à Malhurin de Montallais, chev. seigneur de Chambellay, à cause de la châtellenie de Daon, et en 1524 Robert Jarry, écuyer, fils aîné et procureur de Pierre, seigneur de Doisnard, lui fit foi et hommage du lieu des Brosses. Il fonda en 1523 la chapelle de Montchevrier.
 
Il épousa, le 10 juin 1499, Claude de FESCHAL, fille puînée du deuxième mariage de René de FESCHAL, baron de Poligny, et de Jeanne de Châteaubriand, dame de la Bonnaudière, terre qu'elle avait reçue avec 400 boisseaux d'avoine de rente distraite de Challain, de son frère aîné, René, chev., comte de Cazant, s. du Lyon-d'Angers. Il est dit dans le contrat de mariage que René de Feschal, son père, lui donna 1000 liv. à une fois payer et 300 liv. de rente dont il promit faire assiette, obligeant sa fille et son futur époux de renoncer à la donation qu'il avait faite de tous ses meubles et de la tierce partie de ses propres à feue Jeanne de Chateaubriand, sa femme. De cette clause furent garants et cautions René de Feschal, s. de Thuré, Ambroise le Cornu, s. de la Courbe, Michel de Brée, seigneur de Poillé.
 
Mais cette injustice n'eut pas lieu, d'autant que Gilles de Brée et Guy d'Arquenay, mari de Catherine de Feschal, soeur aînée de Claude, unis par un même intérêt, obtinrent des lettres royales adressées à Jean de Pincé, lieutenant-général d'Angers, et furent reçus en leur droit du consentement dud. s. de Poligny, leur beau-père, qui se réserva néanmoins sur l'effet de cette donation 100 liv. de rente pour aider à payer le mariage de Marie de Feschal, dame de Maugey, issue de lui et de Jeanne de Villiers, sa première femme. Ce qui fut accordé le 14 novembre 1516. Il remit ensuite lad. rente par son testament fait le 9 juillet 1518.
 
Le 15 août de la même année, Jean de Feschal, chev. baron du Grippon et de Poligny, fils aîné et successeur de René, donna en partage définitif audit Gilles de Brée, et à Claude de Feschal, sa femme, la terre des Vignes et la seigneurie du Plessis-Brochard, avec les métairies du Bois-Guillaume, la Pacquerie, la Chevrolais, la Gaulterie, Levaré-Ouvrouin, et Levart-Feschal, la Touche avec 6 quartiers de vigne en Quelaine et 1000 liv. à une fois payer, à peine de 1500 liv. au contravenant, par acte signé de Denis Gérard et de François Huneau, notaires à Laval, en présence de Ambroise le Cornu, s. de la Courbe, et de P. de la Pommerais, s. du Verger, que l'on remarque procureur dud. de Feschal en beaucoup de rencontres.
 
Claude de Feschal demeurée veuve de Gilles de Brée, reçut en douaire Fouilloux et le Douet-Sauvage. Louis le Gauffre, son receveur, lui rend compte de cette dernière terre en 1542. Elle acquit la châtellenie de Brulon que Pierre Auvé, son bisaïeul du côté maternel, avait vendue en 1435, à raison de quoi elle fit foi et hommage à Saint-Laurent-des-Mortiers, en 1553, et dans la même année elle rendit aveu des Vignes, par la seigneurie de Quelaines, à Jeanne de Saint-Séverin, veuve de Charles de Rohan, prince de Guémené.
 
Elle fut présente en 1554 au contrat de mariage passé au château de Fouilloux entre Jacques de Ridouet, écuyer, s. de Saucé76, avec Claude de Quatrebarbes, sa petite-fille. Du mariage de Gilles de Brée et de Claude de Feschal, sont issus :
1° François de Brée.
2° Lancelot de Brée, puîné, qui suit.
3° Catherine de Brée, elle épousa Jean de Froullay, écuyer, s. dud. lieu, de Lorière et de Montflaux.
4° Olive de Brée, qui fut mariée avec François de Quatrebarbes, I, écuyer, s. de la Volue.
 
Lancelot de BREE, chev. de l'ordre du roi, seigneur de Fouilloux, Saint-Denis-du-Maine, Montchevrier, Poillé, la Tichonnière, Brullon, le Douet-Sauvage, les Vignes et le Plessis-Brochard, fut gouverneur de Laval et succéda en 1559, à François de Brée, son neveu. Ce qui est justifié par la rescousse qu'il fit de la Grillerie le 27 juin 1559 en présence de Guillaume de Quatrebarbes IV, s de la Rongère. Par sa mauvaise conduite Lancelot de Brée se trouva réduit aux terres de Fouilloux, de Montchevrier et des Vignes.
 
Il vendit la châtellenie de Brullon et les fiefs du Douet-Sauvage du consentement de Catherine de Chauvigné à Jacques Gaultier, écuyer, s. de Launay-Gaultier, paroisse de Grez-en-Bouère, dont les successeurs ont pris le nom de Brullon ; et la châtellenie de Saint-Denis-du-Maine, à Guillaume de Quatrebarbes IV, s. de la Rongère, son neveu, en 1565.
 
Il vendit à Jean de Froullay, s. dud, lieu, son neveu, la terre et seigneurie de Poillé pour 9000 liv. du consentement de lad. de Chauvigné et de Guillaume de Quatrebarbes en 1570, par contrat devant Duchemin, notaire.
 
Il fit son testament devant Jacques le Breton, notaire au comté de Laval, en 1597, nommant ses exécuteurs testamentaires Jean de Froullay, son neveu, et François de Quatrebarbes, sieur de la Rongère, son petit-neveu. Par cet acte il donna 80 livres de rente aux Cordeliers de Laval et 12 liv. aussi de rente aux Dominicains de lad. ville. L'écu de ses armes est remarqué dans leur église au rang de ceux des autres chevaliers de son temps.
 
A ce testament il ajouta un codicile passé devant le Mercier, notaire à Laval, 18 juillet 1598, par lequel il confirmait ce qu'il avait fait ci-devant et fit certains dons à P. de Quatrebarbes, s. de la Rongère, à Lancelot et Guillaume, ses frères, et à Marie de Froullay, sa petite nièce, depuis femme d'Urbain de Monteclerc, approuvant le contrat de la vente de Poillé qu'il avait faite à Jean de Froullay, qu'il nomme son principal héritier, bien qu'il fut le frère puîné de Louis.
 
Ce dernier seigneur du nom de Brée décéda sans alliance à son château de Montchevrier, l'an 1600 et fut inhumé dans l'église des Cordeliers de Laval, sous un tombeau de marbre où il est représenté avec l'écu de ses armes, laissant pour héritiers de sa maison : Catherine de Brée, dame de Froullay, et Olive de Brée, dame de Volue, ou pour mieux dire leurs petits-enfants.
 
A. Angot, Monographie paroissiale : Saint-Gervais et Saint-Protais de Brée, diocèse de Laval, 1884, 84 p.


De 1579 à 1691 : famille DENOUAULT

Gervais DENOUAULT, époux de Jehanne MENARD, fit l'acquisition, en 1579, du Plessis-Brochard.
 
Ce petit fief fut très probablement vendu par Lancelot de BREE. Cette famille DENOUAULT ou de NOUAULT ne semblent pas avoir été nobles mais, à l'époque, ce n'était pas rédibitoire pour posséder un fief comme l'illustre l'extrait suivant :
 
Vassal : possesseur d'un fief servant pour lequel il rend hommage au seigneur possesseur du fief dominant duquel relève le fief servant. Le vassal peut être de condition noble ou d'origine roturière, mais dans notre Coutume le fief est toujours une tenure noble. D'autres Coutumes admettent au contraire des fiefs roturiers.
C'est à tort que l'on confond quelquefois vassal et sujet. Le vassal est lié à son suzerain en vertu d'une convention réciproque, créant de part et d'autre des droits et des devoirs. Il est tenu par la possession même de son fief s'il y a hommage simple, et en vertu et de son fief et de son serment de fidélité s'il y a hommagelige, le suzerain a aussi des devoirs vis-à-vis de lui. Le seigneur justicier et son sujet n'ont au contraire aucun lien conventionnel qui les attache l'un à l'autre. Le sujet est un homme libre, qui ne dépend de son seigneur qu'en sa qualité de manant ou habitant de la seigneurie, comme couchant et levant dans les limites du ressort justicier de la dite seigneurie.
Quant au serf ou main-mortable, il appartient à son seigneur par un lien plus étroit et qui dérive du droit de propriété que le maître avait jadis sur ses esclaves, mais qui n'a rien de commun ni avec le droit des fiefs et la vassalité féodale, ni avec la sujétion justicière.
Source : LA COUTUME DE TOURAINE AU XVeme SIÈCLE, PAR G. D'ESPINAY, Extrait des Mémoires de la Société archéologique de Touraine

Les DENOUAULT ne furent jamais qualifiés de "sieurs" de Plessis-Brochard. Peut-être n'en possédaient-ils qu'une petite partie (le Plessis-Brochard était divisé en plusieurs domaines).

En 1579 et 1600, c'est toujours Lancelot de BREE qui est qualifié de "sieur du Plessis-Brochard". En 1602, ce sont Lancelot et François de QUATREBARBES sont qualifés de "sieur du Plessis-Brochard".
 
Les générations successives qui ont habité le Plessis-Brochard furent :
 
1/ Gervais DENOUAULT/ Jehanne MENARD

2/ Pierre DENOUAULT/Renée POTTIER

3/ Gervais DENOUAULT/Renée GUINOISEAU

"60° Gervaise de NOUAULT est mon homme de foy lige pour raison du lieu du Plessis Brochard, et m'en doit 40 jours et 40 nuits de garde".
Aveux de Chateaugontier, 1669
Source : Bulletin historique et archéologique de la mayenne, T15, 1899, p278


3 E 1/658 : René Buhigné, le 16 décembre 1668
Contrat de mariage entre :
- René Guinoiseau laboureur, fils de +Jean Guinoiseau et de +Perrine Barbot dmt Landeucherie à St Sulpice, assisté de Gervais Denouault son curateur dmt le Plessis brochard à Quelaines de Gilles Barbot laboureur au village de la Penneguerye à Peuton son oncle maternel (tous ses droits), de Jean Herrier marchand tissier mari de Perrine Guinoiseau son beau-frère.
- Perrine Martin, fille de Marin Martin (+1/10/1670 St Sulpice 55 ans) laboureur et Louise Houssin dmt le Petit Jary à St Sulpice (300 livres).
(mariage à St Sulpice le 9/5/1669)

4/ René DENOUAULT/Julienne GAREAU

 E 76/5 René Buhigné, le 7 septembre 1674
Contrat de mariage entre :
- René Denouault, fils de Gervais Denouault et +Renée Guinoiseau, vignerons dmt le Plessis Brochard à Quelaines (150 livres + meubles)
- Julienne Garreau, fille de Julien Garreau et Elaine Houssin dmt Langlescherye à Houssay, assistée de Etienne Brillet son beau-frère, et de Michel Garreau vigneron son frère (200 livres)
(Etienne Brillet son beau-frère x Renée Garreau)

3 E 76/6 : René Buhigné, le 12 mars 1678
Partages en 4 lots de la succession des +Julien Garreau et +Hélaine Houssin à Houssay et Quelaines appartenant à :
- Julien Garreau (x 5/6/1668 à Quelaines avec Françoise Logeais)
- Michel Garreau (x 15/11/1672 à Houssay avec Anne Barbot)
- Estienne Brillet et Renée Garreau dmt le bourg de Houssay
- René Denouault et Julienne Garreau dmt le Plessis Brochard à Quelaines
 
Après la mort de René DENOUAULT, en 1691, c'est la famille de QUATREBARBES qui semble avoir pris possession de ce fief.


A partir de 1691 : famille de QUATREBARBES

Hyacinthe de QUATREBARBES (1644-1703), Marquis de la Rongère, comte de St Denis du Maine, seigneur des Vignes, du Plessis-Brochard, de la Chatellenie de Beauvais, Chevalier du St Esprit, Commandeur des Ordres du Roi.

Il fut marié, le 16 août 1662, avec Françoise du PLESSIS-CHATILLON, Dame du Boisbéranger (Parents : André DU PLESSIS-CHATILLON, marquis du Plessis-chatillon & Renée LE PORC), dont :
        - Henriette Antoinette de QUATREBARBES mariée avec François Henry de MENON de TURBILLY
        - Françoise Jacqueline de QUATREBARBES 1670
Il fut marié, le 24 avril 1679, avec Marie du RUELLAN †1699 dont
        - Philippe de QUATREBARBES

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